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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 21:17
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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 11:49
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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 21:04
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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 13:10
Enigme 11
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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 20:02
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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 20:39
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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 14:59

Nous étions arrivés à un premier plateau, où d’autres surprises m’attendaient encore. Là se dessinaient de pittoresques ruines, qui trahissaient la main de l’homme, et non plus celle du Créateur. C’étaient de vastes amoncellements de pierres où l’on distinguait de vagues formes de châteaux, de temples, revêtus d’un monde de zoophytes en fleurs, et auxquels, au lieu de lierre, les algues et les fucus faisaient un épais manteau végétal.

Mais qu’était donc cette portion du globe engloutie par les cataclysmes ? Qui avait disposé ces roches et ces pierres comme des dolmens des temps antéhistoriques ?

Où étais-je, où m’avait entraîné la fantaisie du capitaine Nemo ? J’aurais voulu l’interroger. Ne le pouvant, je l’arrêtai. Je saisis son bras. Mais lui, secouant la tête, et me montrant le dernier sommet de la montagne, sembla me dire: « Viens ! Viens encore ! Viens toujours ! »

Je le suivis dans un dernier élan, et en quelques minutes, j’eus gravi le pic qui dominait d’une dizaine de mètres toute cette masse rocheuse. Je regardai cette pente que nous venions de franchir. La montagne ne s’élevait que de sept à huit cents pieds au-dessus de la plaine ; mais de son versant opposé, elle dominait d’une hauteur double le fond en contre-bas de cette portion de l’Atlantique. (…)

En effet, là, sous mes yeux, ruinée, abîmée, jetée bas, apparaissait une ville détruite, ses toits effondrés, ses temples abattus, ses arcs disloqués, ses colonnes gisant à terre, où l’on sentait encore les solides proportions d’une sorte d’architecture toscane ; plus loin, quelques restes d’un gigantesque aqueduc ; ici l’exhaussement empâté d’une acropole, avec les formes flottantes d’un Parthénon ; là, des vestiges de quai, comme si quelque antique port eût abrité jadis sur les bords d’un océan disparu les vaisseaux marchands et les trirèmes de guerre ; plus loin encore, de longues lignes de murailles écroulées, de larges rues désertes, toute une Pompéi enfouie sous les eaux, que le capitaine Nemo ressuscitait à mes regards !

Où étais-je ? Où étais-je ? Je voulais le savoir à tout prix, je voulais parler, je voulais arracher la sphère de cuivre qui emprisonnait ma tête. Mais le capitaine Nemo vint à moi et m’arrêta d’un geste. Puis, ramassant un morceau de pierre crayeuse, il s’avança vers un roc de basalte noire et traça ce seul mot :

ATLANTIDE

 

Quel éclair traversa mon esprit ? L’Atlantide de Platon, (…) je l’avais là sous les yeux, portant encore les irrécusables témoignages de sa catastrophe ! C’était donc cette région engloutie qui existait en dehors de l’Europe, de l’Asie, de la Libye, au delà des colonnes d’Hercule, où vivait ce peuple puissant des Atlantes, contre lequel se firent les premières guerres de l’ancienne Grèce !(…)


Tels étaient ces souvenirs historiques que l’inscription du capitaine Nemo faisait palpiter dans mon esprit. Ainsi donc, conduit par la plus étrange destinée, je foulais du pied l’une des montagnes de ce continent ! Je touchais de la main ces ruines mille fois séculaires et contemporaines des époques géologiques ! Je marchais là même où avaient marché les contemporains du premier homme ! J’écrasais sous mes lourdes semelles ces squelettes d’animaux des temps fabuleux, que ces arbres maintenant minéralisés couvraient autrefois de leur ombre !

Ah ! pourquoi le temps me manquait-il ! J’aurais voulu descendre les pentes abruptes de cette montagne, parcourir en entier ce continent immense qui sans doute reliait l’Afrique à l’Amérique, et visiter ces grandes cités antédiluviennes.

 

Vingt-mille lieues sous les mers (1869), Jules Verne

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 13:55
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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 10:24
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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 09:49
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